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Retour d’expérience : la revégétalisation des abords du refuge de l’Arpont

Milieu naturel
En 2013, la reconstruction du refuge de l’Arpont à Termignon, à plus de 2300 m d’altitude, est l’un des plus gros chantiers récemment réalisés en Vanoise.

Même si toutes les précautions ont été prises pour réduire au maximum les impacts des travaux, à la fin du chantier la végétation aux abords du nouveau refuge était en partie dégradée ou détruite.

Depuis, en partenariat avec les chercheurs de l’IRSTEA de Grenoble, le Parc national de la Vanoise met en place une expérimentation afin de tester différentes solutions pour reconstituer la pelouse alpine. Plusieurs techniques ont été testées. Ainsi, des placettes ont été ensemencées :

  • Avec un mélange de graines du commerce ;
  • Avec des graines récupérées sur le plancher d’une grange à foin ;
  • Avec des graines récoltées dans les pelouses environnantes à l’aide d’un aspirateur adapté ;

Enfin des placettes laissées en libre évolution servent de témoins.

Après cinq années d’observations, quels sont les résultats ?

Ne rien faire n’est pas la bonne solution, la végétation se réinstalle trop lentement à 2300 m.

Reverdir à l’aide de semences du commerce comme après le terrassement d’une piste de ski est certes efficace au niveau du recouvrement, mais moins bon sur le plan de la diversité des espèces : une ou deux espèces, selon les placettes, prenant le dessus sur toutes les autres.

La récupération de graines dans une grange peut donner de bons résultats comme à l’Arpont, mais sa reproductibilité est très aléatoire.

Finalement, pour de petites surfaces, la récoltes de graines à proximité des travaux et leur semis sur place, avec un léger travail du sol, semble être un bon compromis pour reconstituer assez facilement et à moindre coût, un couvert végétal en quelques années tout en garantissant une biodiversité satisfaisante.

Pour plus de détails sur cette expérimentation, nous vous invitons à lire le rapport complet téléchargeable ci-après