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Développement de systèmes d’enregistrement bioacoustique pour le lagopède alpin – 2021

Faune

Cette opération a été réalisée grâce à la mobilisation des financements France Relance

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Les techniques d’inventaire et de suivi des espèces à des fins de connaissance ou de gestion conservatoire ont considérablement progressé ces dernières années. Le radiopistage, la bioacoustique permettent d’apprendre beaucoup sur le comportement des animaux et d’affiner les mesures de gestion à mettre en place. 

De nouvelles "oreilles" en montagne pour écouter chanter les lagopèdes alpins !  

Les agents du Parc national ont dernièrement participé à l'installation de 10 balises bioacoustiques sur les hauteurs du Parc, en Haute-Maurienne, sur un site de référence pour le suivi de l'espèce. Ces balises permettent de détecter et d'enregistrer les chants du lagopède alpin, espèce sur laquelle les équipes mènent actuellement un programme de recherche* afin de mieux comprendre sa répartition spatiale et temporelle.

Cette méthode passive permet d’enregistrer de grandes quantités d’informations sur un lieu donné et sur une période de temps longue, sans déranger la faune sauvage. Les balises bioacoustiques deviennent alors de véritables oreilles qui vont écouter chanter la montagne pendant les prochains mois !

 

Pourquoi un suivi du lagopède alpin ?

Le lagopède alpin (Lagopus muta), tout comme le lièvre variable est qualifié de relicte glaciaire. Espèce discrète et emblématique de la faune alpine, elle est aussi particulièrement menacée par les effets du changement climatique qui viennent se cumuler aux perturbations et dégradations de son habitat. Les résultats des suivis conduits depuis 25 ans mettent en évidence une érosion progressive des effectifs recensés dans une dizaine de sites répartis sur l’ensemble des Alpes.

Cette nouvelle méthode de suivi par bioacoustique va permettre de consolider les protocoles existants tout en élargissant le périmètre des zones suivies.  

Les données produites vont également faciliter la concertation avec les usagers de la montagne (pratiquants d’activités sportives et de loisirs, chasseurs, pêcheurs, domaines skiables, chasseurs …) et la sensibilisation du grand public.

*Dans le cadre du POIA espèces blanches porté par le Parc national du Mercantour et auquel le Parc national de la Vanoise contribue en tant que partenaire technique.