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Les ouvriers du Parc national de la Vanoise se forment aux techniques en pierre sèche

Tourisme
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Réalisation d'une calade
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L'équipe des 13 ouvriers du Parc national en compagnie de 2 agents de la commune de Peisey-Nancroix
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Réalisation d'une cunette pour canaliser l'écoulement de l'eau
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Vue sur une portion endommagée du GR5 avant les travaux
Embauchés par le Parc national de la Vanoise chaque année pour une période de 5 mois, les ouvriers sont répartis en vallées de Tarentaise et de Maurienne. De juin à octobre, ils assurent les travaux d'entretien et de restauration des sentiers et bâtiments du Parc pour en garantir l'accessibilité, la sécurité et le bon accueil des randonneurs. Chaque année, le Parc national de la Vanoise forme ses ouvriers dans des techniques mobilisant des matériaux locaux et des savoir-faire traditionnels, afin de leur permettre de monter en compétence.

Cette année, les ouvriers ont bénéficié d'une formation pour maîtriser l'utilisation de la pierre dans la réalisation de murs, calades et cunettes. Le vallon de Rosuel, à Peisey-Nancroix, a ainsi accueilli du 24 au 27 juillet, l'ensemble des équipes du Parc (13 ouvriers) ainsi que 2 employés de la commune de Peisey-Nancroix, invités par le Parc national.

Pour encadrer cette formation, le Parc a fait à nouveau appel à l'association des Muraillers de Provence, basée dans le Vaucluse. Celle-ci a développé un réel savoir-faire dans les techniques de construction en pierre sèche et, depuis quelques années, intervient régulièrement en tant qu'organisme de formation agréé, auprès des agents de l’État et de collectivités locales.

Durant le stage, après un apport théorique sur l'utilisation de la pierre sèche, les stagiaires ont pu rapidement passer à la pratique en restaurant une portion endommagée du GR5, entre le refuge-porte de Rosuel et la vallée de Ponthurin. Grâce à des techniques traditionnelles de maniement de la pierre, ils ont réhabilité un linéaire de plusieurs dizaines de mètres de ce sentier très fréquenté, avec la réalisation de cunettes pour organiser l'écoulement de l'eau dans cette zone fortement dégradée et la création de calades afin d'assurer un cheminement au sec pour les randonneurs.

Pour le Parc, la mise en œuvre de techniques traditionnelles et la préférence donnée aux matériaux locaux pour les travaux sur les sentiers et les bâtiments contribuent à une bonne intégration paysagère et conforte la durabilité des ouvrages. Les ouvrages en pierre sèche sont, par exemple, plus résistants à long terme que les ouvrages en béton.

Engagé depuis plusieurs années dans une ambitieuse politique de formation de ses ouvriers, le Parc met l'accent sur l'exigence de qualité et sur la polyvalence dans l'usage de diverses techniques traditionnelles. Les ouvriers disposent aujourd'hui de compétences éprouvées, perfectionnées et complétées chaque année.

À cet égard, la commune de Val Cenis Termignon a reçu en 2013 le prix Coup de cœur du jury du Prix rhônalpin du patrimoine pour le chantier de restauration de murs en pierre sèche réalisé par les ouvriers du Parc sur l'historique Route du sel.