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Formation sur les chauve-souris pour les agents du Parc national de la Vanoise

Faune
Afin de mieux connaître ces petits animaux aux mains ailées, le Parc national a mis en place au sein de ses équipes un groupe de travail de terrain sur les chiroptères, ordre de mammifère auquel ils appartiennent. Pour renforcer les compétences des agents sur ce sujet, une formation s’est déroulée dernièrement dans l’avant-pays savoyard sur deux sites.

Dans le cadre de la récente création d’un groupe de travail opérationnel sur les chiroptères au sein du Parc national de la Vanoise, des prospections ont été réalisées dans les grottes de Saint Christophe (commune des Echelles) et dans une ancienne champignonnière (commune de Saint-Alban-Leysse), le samedi 6 février.

Ces sorties, encadrées par Manuel Bouron du Conservatoire des espaces naturels de la Savoie, avaient à la fois pour objectif d’effectuer un recensement des chauves-souris présentes sur ces 2 sites et de former les agents du Parc aux méthodes de prospection et de détermination. 5 agents ont ainsi participé à cette journée. Une attention toute particulière a été portée à ces espèces, très sensibles au dérangement en cette saison.

La finalité de ce groupe opérationnel est l’acquisition de données en Vanoise (espèces présentes, répartition spatiale, recensement de gîtes hivernaux et estivaux, …) permettant notamment de mieux prendre en compte les chiroptères lors des demandes de modifications du patrimoine bâti en cœur de Parc, ou dans les démarches de réduction de la pollution lumineuse.

Les chauves-souris, essentiellement insectivores sous nos latitudes, fréquentent en été des gîtes calmes et chauds (combles d’églises, sous-pentes de toit, cavités arboricoles…) à proximité de leur territoire de chasse, variable selon les espèces (forêts, prairies, alpages…). La raréfaction de leur nourriture en hiver les pousse à hiberner dans des lieux savamment choisis pour leurs conditions de température et d’humidité stables, leur permettant de passer la mauvaise saison à un rythme de vie ralenti.  

Dans les grottes de Saint-Christophe, 34 individus ont pu être ainsi recensés, se répartissant en 5 espèces (petit et grand Rhinolophe, barbastelle d’Europe, murin de Daubenton et un murin indéterminé du groupe « à museau sombre »). La champignonnière de Saint-Alban-Leysse comptait 78 individus concernant les 2 espèces de rhinolophes.

Ces résultats semblent néanmoins indiquer une diminution du nombre d’individus pour ces 2 gîtes hivernaux, mais la période particulièrement douce aura pu inciter certains individus à changer temporairement de gîte. 

En attendant de pouvoir mettre en œuvre ces connaissances et ces techniques d'inventaire en Vanoise pour réaliser de nouvelles observations, respectons ces fascinants petits mammifères encore trop peu connus.