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Le gypaète barbu

Gypaète barbu
PNV - BEURIER Mathieu
Présentation

Presque unique représentant de l’espèce Gypaetus, c’est l’un des plus grands vautours de la faune européenne (envergure d’environ 2,80 m), mais aussi l’un des plus menacés. Reconnaissable de loin à ses ailes étroites et pointues et sa queue en forme de losange, il l’est aussi de près, avec sa barbichette. Quant à son alimentation des plus spécifiques, elle lui a valu le surnom de casseur d’os et lui confère un rôle sanitaire et salutaire.

Avant d’avoir son plumage adulte parfait, en général à l’âge de 7 ans, le gypaète passe par un plumage de juvénile puis d’immature, sur lesquels les tons noirs et bruns dominent.

 

Habitat

Adepte des milieux ouverts, le gypaète affectionne les sites rocheux composés de falaises, avec des cavités où il pourra nicher, à l’abri des intempéries. Son domaine vital en France se situe en altitude entre 400 m et les plus hauts sommets. Il s’étend jusqu’à 700 km2, une superficie sur laquelle il dispose de plusieurs nids, distants de 1 à 2 km. Il les occupera de façon imprévisible chaque année, tout çà parce qu’il refuse de faire le ménage !

 

Protection

Perçu comme une bête féroce n’hésitant pas à enlever les enfants, quand on ne le soupçonnait pas d’être un démon, le gypaète barbu a été chassé et persécuté par l’homme tout au long du 18e et 19e siècle. Combiné à son faible taux de reproduction, la transformation des paysages et la disparition progressive de ses ressources alimentaires ont conduit à sa quasi extinction dans les Alpes.

Ce n’est que dans les années 1980 qu’un vaste programme international de réintroduction a permis son retour, via des lâchers d’oiseaux élevés en captivité. En cours de reconstitution, la population comptait 49 couples reproducteurs sur les Alpes en 2019, 17 dans les Alpes françaises dont 14 avec un jeune à l’envol.

Dans le prolongement des programmes de réintroductions, des plans de protection sont déployés pour limiter les dérangements liés aux activités humaines (panneaux de prévention, visualisation des câbles électriques ou de remontées mécaniques...). Objectif : favoriser la reproduction et diminuer les risques de mortalité des adultes par collision, électrocution ou intoxication.