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60 ans d'actions du Parc

 
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Il serait impossible de résumer 60 ans d’actions du Parc national de la Vanoise mais on peut évoquer quelques actions majeures et emblématiques. Elles sont le résultat d’une coopération engagée avec de nombreux partenaires. Elles ont toutes vocation à transmettre notre bien commun aux générations futures, à assurer une bonne coexistence des usages et le maintien d’activités économiques durables, essentielles au territoire.

Flore : 1400 espèces inventoriées et protégées

Le chardon bleu fait l’objet de toutes les attentions mais les efforts se portent sur l’ensemble des 1400 espèces afin d’améliorer la connaissance et assurer leur protection. Ceci passe par un travail quotidien des équipes et par des actions et programmes précis, notamment : mise en place d’un inventaire, veille pour certaines espèces protégées et/ou menacées (gagée de Bohême, androsace septentrionale…), travail sur la flore méconnue… Cette connaissance permet d’adapter les mesures de gestion, mais également de partager et sensibiliser. Les données sont mises à disposition des communes via le site Internet GeoNature et partagées avec le grand public sur le site BiodiVanoise ou avec le guide de la flore de Vanoise. 

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Le soutien à l’agriculture et au pastoralisme

Le maintien d’une agriculture économiquement viable et respectueuse des patrimoines constitue un enjeu fort pour le Parc. Parmi les actions importantes, on peut citer les contrats environnementaux sur les alpages, les contrats et actions pour préserver les prairies de fauche d’altitude, plusieurs mesures d’accompagnement face à la prédation (dispositifs d’effarouchement, constats de prédation…). Concernant les alpages, le Parc accompagne les éleveurs en cœur de parc : héliportages, actions pour faciliter le logement des bergers, adaptation au changement climatique… Des innovations sont également menées en lien avec les acteurs du monde agricole. Un projet de recherche conduit avec l’ENSAL a permis de concevoir le Tatou, solution d’hébergement des bergers en alpage. Par ailleurs, pour répondre au besoin de traitement des effluents liés à la fabrication de Beaufort, le Parc et les exploitants du GAEC du Vallon (Bessans) ont étudié en 2021 la faisabilité d’un système de méthanisation en site isolé et saisonnier. Le méthaniseur sera mis en route en 2023.

Le bouquetin, un emblème de la Vanoise

La star du Parc national de la Vanoise, c’est lui ! Il fut la raison d’être du Parc puisqu’il s’agissait de sauver l’espèce. De 60 individus, alors tous en Vanoise, la population est passée à 11 000 en France. Ce résultat a pu être obtenu grâce à des actions de réintroduction (1969-70) et par la mise en place de mesures de protection et de suivi. L'expertise du Parc est aujourd’hui unanimement reconnue. À noter également le savoir-faire et l’implication des agents qui ont mis au point des techniques respectueuses du bien-être de l’animal.

Autre espèce emblématique et menacée, le gypaète barbu a fait son retour naturellement en Vanoise et on compte aujourd’hui huit couples. Les actions engagées ont concerné en particulier la protection lors des périodes sensibles (nidification, ponte, éclosion…). Signalons que ce sont les enfants des écoles de Tarentaise et de Maurienne qui trouvent le nom de baptême des jeunes gypaétons ! On pourrait également citer les actions engagées en faveur du tétras-lyre, du lagopède alpin, de la grenouille rousse, de l’abeille noire et tant d’autres !

Le patrimoine mieux connu, préservé et restauré

Le Parc accompagne les communes et les propriétaires afin d’inscrire les travaux dans la tradition constructive locale. L’action en ce domaine se manifeste par la présence d’un architecte-conseil, par un accompagnement administratif, par la promotion des savoir-faire traditionnels et l’édition d’un guide pratique.

La réalisation d’un inventaire du bâti traditionnel d’alpage a permis de décrire plus de 350 constructions et mis en lumière des trésors d’ingéniosité locale, de savoir-faire et d’adaptation au milieu montagnard.

Les refuges, une spécificité du Parc national de la Vanoise

Depuis la construction du premier refuge par les gardes-moniteurs, un véritable programme a été déployé. Aujourd’hui, le Parc est propriétaire de 16 refuges. En 2006, une charte environnementale a été adoptée, avec des objectifs ambitieux (maîtrise de l’énergie, alimentation en eau, assainissement et gestion des déchets). D’importants travaux de rénovation et de mise aux normes ont été réalisés, en utilisant des techniques nouvelles. Le Parc a innové en expérimentant une pile à combustible et un stockage d’hydrogène au refuge du col du Palet, une première en France (Trophée de l’innovation « Solutions Climat » lors de la COP21). Les refuges du Parc sont également devenus de véritables lieux d’éducation à l’environnement et leur gestion a été modernisée (site Internet, réservation en ligne, brochure numérique…).

Sensibiliser, éduquer, partager…

La sensibilisation est dans l’ADN du Parc, car on ne protège jamais mieux que lorsqu’on partage. Les gardes interviennent tout au long de l’année, sur le terrain, dans les classes et au cours d’animations proposées pour créer toujours plus de liens avec les habitants et les visiteurs. 2 000 enfants des écoles rencontrent un agent du Parc chaque année, plus de la moitié des collégiens en classe de 6e découvrent chaque automne la montagne et dorment une nuit en refuge. Hiver comme été, l’établissement propose un riche programme d’animations bien réparties sur le territoire et pour tous publics, avec notamment des animations dédiées aux personnes en situation de handicap. Ces rendez-vous figurent sur la base de données touristiques Apidae.

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Sur les chemins…

L’aménagement, l’entretien, le balisage et l’accès au Parc ont été des missions de la première heure. Elles mobilisent toujours les équipes. 400 km de sentiers ont été créés (ou rouverts), puis entretenus, balisés. L’élaboration d’un schéma directeur des sentiers du Parc national de la Vanoise a permis de définir puis de phaser les interventions et de mettre en oeuvre une signalétique adaptée. Les agents sont formés aux techniques traditionnelles. En 2015, le Parc a développé un site web, Rando Vanoise, offrant une large sélection d’itinéraires et de propositions de sorties nature. L’accès au Parc est aussi une priorité : après l’aménagement des points d’information sur les sites majeurs en 2000, huit « portes de Vanoise » feront prochainement l’objet d’une scénographie thématique, comme à Pralognan-la-Vanoise où à Saint-André, Modane et Villarodin-Bourget pour l’aménagement du site Orgère-Polset.

Un Parc pour tous !

Garantir l’accès de la montagne et permettre à tous la découverte et l’émerveillement est un objectif majeur du Parc. Ceci s’est traduit concrètement par une organisation interne (référents handicap et formations), des aménagements dans quatre refuges en bord de route avec l’obtention de marque Tourisme & Handicap, des outils adaptés d’interprétation de la nature et la mise à disposition de matériels de déplacement spécifique.

En veille sur le changement climatique…

Diverses actions et programme sont déployés pour mieux connaître la sensibilité des espèces et des milieux.

On peut citer les dispositifs Sentinelles — Flore, Lacs, Alpages —, mais également une surveillance précise des glaciers, en particulier de Gébroulaz. Le Parc participe également au dispositif de recherche ORCHAMP, observatoire des relations climat-homme- milieux agro-sylvo-pastoraux du massif alpin. Enfin, le programme Phénoclim mobilise habitants et visiteurs pour mieux connaître les effets du changement sur la flore de nos montagnes.