L’expérience du refuge : et si vous preniez un peu de hauteur ? 

Nichés au creux des vallons verdoyants, les refuges du Parc national de la Vanoise sont accessibles à tous les amateurs de nature. Après avoir préparé sa sortie, on les découvre à pied, l’esprit léger, en suivant les itinéraires balisés (topos de randonnée à retrouver sur le site Rando Vanoise). 

Les refuges racontent la vie des hommes en altitude, entre alpages et sommets : ils constituent un but de randonnée à eux seuls. Ils font figure de gîte d’étape pour les alpinistes aguerris, mais aussi d’agréables chalets bucoliques pour les familles et marcheurs de tous niveaux.

Dormir en refuge : mode d’emploi 

Première expérience en refuge ? Quelques règles d’usage facilitent l’organisation de votre séjour. On vous explique tout ! 

• La réservation : le site internet du refuge permet la réservation en ligne. Vous pouvez également prendre contact avec le gardien par téléphone ou par mail afin de réserver votre nuitée, repas et pique-nique du lendemain. En cas d’annulation, pensez à prévenir le gardien ! Impliqués dans une démarche « zéro déchet » certains gardiens encouragent ceux qui le souhaitent à apporter leurs contenants et ustensiles pour le pique-nique du midi. 

• L’arrivée : prenez la précaution d’annoncer une heure prévisionnelle d’arrivée et faites en sorte d’accéder au refuge au moins 30 minutes avant le repas du soir. Afin de préserver la propreté du refuge, pensez à vous déchausser : des chaussons sont mis à votre disposition. Vous rangez vos affaires à l’endroit prévu à cet effet. 

• À table : vous profitez d’un menu unique, préparé par le gardien du refuge à partir de produits locaux et de saison. Prendre part au service et au débarrassage est une aide appréciée ! 

• Dans les dortoirs : vous êtes invité à respecter les horaires et le silence. Au matin, chacun range son couchage (pliage des couvertures), pour faciliter le travail des gardiens. 

• L'énergie : souvent produite sur place par des générateurs photovoltaïques, l’électricité est précieuse et réservée au bon fonctionnement du refuge. Mieux vaut être autonome pour vos propres appareils et apporter une petite batterie externe. Là-haut, pas de wifi, profitez de ces moments de déconnexion. 

• L’eau : le refuge est alimenté en eau grâce à des captages. Si le refuge dispose de douches, l’eau chaude se partage entre les occupants. Souvent chauffée au gaz, il faut l’utiliser avec parcimonie. Merci d’économiser les ressources ! 

Pour vous accueillir en refuge en période de sécheresse, le Parc national de la Vanoise a mis en place un plan de gestion de l'eau pour les refuges dont il est propriétaire. Selon la disponibilité de la ressource en eau, des mesures de restriction peuvent s’appliquer au refuge sur l’accès à certains services. 

• Les déchets : en altitude, les déchets ne sont pas collectés.  À vous de redescendre vos détritus, y compris vos déchets biodégradables, dans la vallée. Un geste précieux pour la nature ! 

• Le départ : prêts à vous lancer sur les sentiers ? Pensez à avertir le gardien ou la gardienne que vous quittez les lieux. À bientôt ! 

Une nuit en refuge, ça se prépare ! 

Pour que votre expérience se déroule dans les meilleures conditions, mieux vaut prendre quelques précautions : 

• Météo : avant de partir, vérifiez la météo locale. En cas d’incertitude, n’hésitez pas à contacter le gardien ou la gardienne du refuge pour évaluer les conditions. 

• Itinéraire d’accès : renseignez-vous sur les modalités d’accès, les dénivelés, les variantes et difficultés éventuelles de l’itinéraire (topos de randonnée à retrouver sur le site Rando Vanoise). Repérez aussi les points d’intérêt du parcours. Pensez à emporter vos cartes et topo-guides. 

• Matériel de randonnée : enfilez des vêtements adaptés et des chaussures de marche. Si nécessaire, aidez-vous de bâtons de marche qui permettent de s’aider en montée et de mieux supporter le poids du sac sur les jambes en descente. Concentrez-vous sur l’essentiel : des vêtements chauds et imperméables, une lampe frontale, un bonnet et ou chapeau, des protections solaires, de l’eau, des encas, un téléphone avec les coordonnées du refuge, une petite pharmacie… 

• Matériel pour la nuit en refuge : le refuge fournit les couvertures, couettes et oreillers. Par mesure d’hygiène, il est obligatoire d’apporter un drap-sac (ou "sac à viande"). Vous pouvez aussi apporter des affaires de rechange, une lampe frontale et le minimum pour la toilette, une serviette de voyage… et si vous redoutez les ronflements du voisin, des bouchons d’oreille ! 

• Paiement de votre nuitée : en raison de l’isolement, les refuges ne disposent pas toujours de terminaux de carte bancaire : emportez de l’argent liquide ou un chéquier. 

Le bivouac responsable 

Pour une nuit ou une itinérance de plusieurs jours, le Parc vous donne l’opportunité de vous lancer dans l’expérience bivouac, à condition d’anticiper la réservation de votre emplacement. Dans le cœur du Parc, la pratique du bivouac est autorisée en période estivale, et uniquement à proximité immédiate de certains refuges, en période de gardiennage.

Retrouvez les informations pratiques et la liste des refuges avec aire de bivouac sur cette page. 

En refuge, vivez une expérience hors du temps ! 

En refuge, on découvre une vue exceptionnelle sur les sommets environnants, en particulier aux lever et coucher du soleil. Tout près, le sifflement d’une marmotte. Autour, les troupeaux de vaches tarine et abondance pâturent, imperturbables. Au loin, le grondement d’une cascade ou d’un torrent. En été, les sens s’éveillent au contact d’une nature sauvage, riche d’une grande biodiversité. 

Initiés par le gardien ou la gardienne du refuge, quelques marcheurs s’emparent de jumelles et scrutent l’horizon à la recherche du gypaète barbu. La nuit tombée, le ciel se découvre pur et immense, constellé d’étoiles. Dans la plénitude des grands espaces, les refuges invitent à la contemplation. On renoue avec l’instant présent, la simplicité et la nature. 

L’esprit refuge : simplicité  

Ambassadeur d’une nature sauvage et fragile, le gardien assure patiemment la gestion et l’entretien du refuge afin d’y accueillir au mieux les visiteurs. Dans un environnement grandiose mais quelquefois hostile, il apporte ses connaissances du milieu, transmet les valeurs de son métier, partage son émerveillement pour la montagne, conseille, assiste, veille à la sécurité et réconforte. 

Au refuge, des livres, jeux, cartes et matériels d’optique peuvent être mis à disposition. Les grandes tablées encouragent les échanges. Dans la bonne humeur, chacun prend part à l’organisation : il est coutume de mettre ou de débarrasser le couvert ensemble, de passer un coup d’éponge sur la table. L’aide de chacun facilite la cohabitation !  

En plus d’être cuisinier et gestionnaire des lieux, le gardien peut aussi se révéler un habile conteur, un fin connaisseur de la faune alpine ou un féru d’astronomie. La nuit en refuge prend alors une dimension de découverte initiatique.