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La Vanoise - aussi - subit les aléas météorologiques

Tourisme

L’hiver et le printemps 2022 ont été particulièrement secs dans les Alpes, avec un important déficit d’enneigement. Autant d’eau en moins habituellement stockée en altitude. Les débits observés dans les cours d’eau correspondent au niveau d’étiage habituel de fin août.

Après une première vague de chaleur en juin, celle de juillet impacte fortement les écosystèmes montagnards.

L’impact sur le milieu naturel est réel et observable sur différents points :

  • La végétation a un mois d’avance, perturbant par exemple toute la chaine alimentaire liée à la floraison
  • Le développement des pâturages est réduit
  • La grande faune (bouquetins, chamois…) se réfugie en haute altitude
  • La plupart des glaciers sont déjà « à nu », gris, sans couverture neigeuse, ce qui accélère l’absorption de chaleur, et modifie les courses d’alpinisme.
  • Les torrents glaciaires voient leur débit tripler en fin de journée, chargé de matériaux, devenant dangereux à traverser
  • Les chutes de pierres et les éboulements sont plus fréquents, notamment sur les itinéraires d’alpinisme
  • Les sources, les lacs et les cours d’eau non glaciaires sont pour certains en voie d’assèchement

Dans ce contexte, les socio-professionnels de la montagne sont mis à rude épreuve.

Parmi eux, les refuges, sentinelles de la haute montagne, doivent composer avec la raréfaction de la ressource en eau.

Le refuge du Col du Palet, propriété du Parc national de la Vanoise, en est la 1ere « victime ». Les trois sources d’approvisionnement en eau potable se sont taries au cours du week-end dernier. La gardienne et le Parc national, après avoir étudié différentes solutions, ont dû se résigner à interrompre le gardiennage lundi 18 juillet. Les nombreux messages de soutien nous ont fait chaud au cœur.

Le bivouac n’est plus possible. En revanche, la partie abri de secours du refuge reste accessible, sans eau, pour les randonneurs en difficulté.

La plupart des autres refuges doivent également réduire leur consommation d’eau. Nous invitons les randonneurs à ajuster leur pratique dans ce sens. Pensez à vérifier les points d’approvisionnement en eau avant votre départ, transportez plus d’eau que d’habitude, réduisez votre consommation (repas, douche). Merci à chacun et chacune pour votre compréhension sur les adaptations du service rendu par les refuges. Nous mesurons parfaitement les contraintes qui en résultent pour les pratiquants et les professionnels de la montagne.