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À la découverte des lichens de Haute-Maurienne

Flore
À la fin de ce mois d’août 2022, un groupe de scientifiques passionnés a parcouru pendant une semaine la Haute-Maurienne, du col de l’Iseran à la frontière franco-italienne, au mont Cenis, en passant par le secteur de Plan du Lac à Termignon… À la recherche des lichens !

Incrustés sur les rochers, pendants aux branches des arbres, posés à même le sol, les lichens sont ces organismes si particuliers résultant de l’association intime d’un champignon et d’une algue microscopique vivants en symbiose et créant une entité nouvelle et originale. S’il demeure assez facile de reconnaître un lichen (attention toutefois aux confusions avec des mousses !), en revanche l’identification précise des espèces reste dans la plupart des cas l’affaire de spécialistes : les lichénologues !

Une session de l’Association française de lichénologie en collaboration avec le Parc national

Ils étaient donc une quarantaine de lichénologues, venus de différentes régions françaises et même d’Italie, à arpenter la Vanoise. Cette session d’étude sur le terrain était organisée par l’Association française de lichénologie qui, depuis une cinquante d’année, rassemble toutes les personnes intéressées par l’étude et la protection des lichens. Outre les échanges entre les adhérents de l’association, ces sessions ont pour objectif principal de réaliser des inventaires et ainsi de progresser dans la connaissance sur la biodiversité lichénique encore largement méconnue en France.

Si certaines espèces de lichens sont reconnaissables sur le terrain à l’aide d’une petite loupe à main et éventuellement de réactifs chimiques, d’autres nécessitent un prélèvement pour une étude plus minutieuse en laboratoire sous la loupe binoculaire et le microscope.

Le Parc national de la Vanoise a fourni aux participants à cette session toutes les autorisations nécessaires pour les prélèvements et deux agents du Parc ont accompagné le groupe sur le terrain pendant deux journées. Le chargé de mission flore et végétation du Parc, Thierry Delahaye, a également présenté l’établissement lors d’une petite conférence à Val Cenis - Lanslebourg où les lichénologues ont séjourné.

Tout comme le regroupement de l’algue et du champignon au sein du lichen est une association à bénéfices réciproques, on peut dire que l’accueil de scientifiques sur le territoire du Parc constitue également une sorte de symbiose pour continuer à enrichir la connaissance de la biodiversité en Vanoise et sa protection !

Pour en savoir plus sur les lichens, n’hésitez pas à consulter le site Internet de l’Association française de lichénologie  … Peut-être le début d’une vocation pour devenir lichénologue !