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Recherche en ADN environnemental en lac d'altitude

Milieu naturel

Cette opération expérimentale de recherche en ADN environnemental en lac d’altitude est rendue possible grâce à la mobilisation des financements France Relance.

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Amphibiens, micro-organismes, poissons et mollusques… ils sont nombreux à peupler les lacs d’altitude et la connaissance de cette biodiversité est essentielle pour le suivi scientifique de l’évolution de certains lacs ! Elle peut également être une aide précieuse pour orienter la gestion de ces milieux par rapport à certaines pratiques comme l’alevinage par exemple.

La recherche sur cette diversité se fait jusqu’à présent par des techniques d’inventaires classiques : prélèvements de spécimens, identification des espèces par des naturalistes spécialisés, etc. Ces techniques sont lourdes à mettre en place, elles mobilisent de nombreux spécialistes et les temps de collecte et d’analyses sont longs…

Le Parc national de la Vanoise expérimente dès cet été une nouvelle méthode d’analyse via des prélèvements (eau, sédiments, etc.) soumis ensuite à un séquençage ADN en laboratoire avec confrontation aux bases de données internationales référençant les différents taxons recherchés (amphibiens, micro-organismes, poissons et mollusques). Cette technique pourrait ainsi constituer à l’avenir une alternative à la recherche systématique de toutes les espèces présentes.

Deux lacs de Vanoise ont été choisis pour cette expérimentation, le lac du Mont-Coua aux Allues en Tarentaise et le lac Noir du Carro à Bonneval-sur-Arc en Maurienne. De premiers prélèvements viennent tout juste d’y être effectués et seront renouvelés en septembre. Aux commandes de ces opérations, des agents du Parc national et les équipes du laboratoire Antagène. Le laboratoire a par ailleurs développé pour ces prélèvements du matériel technique spécifique testé à cette occasion. Les prélèvements sont effectués de la rive des lacs jusqu’à leur centre afin d’analyser par la suite la meilleure méthodologie d’échantillonnage et de filtration.

Le séquençage ADN se fera ensuite au laboratoire et les résultats seront certainement tributaires de la qualité et de la quantité de taxons référencés dans les bases de données internationales. Ce point précis reste l'une des interrogations majeures de cette démarche expérimentale.

Selon les résultats de cette première campagne de prélèvements et de séquençage, la méthode sera ajustée pour la seconde campagne de prélèvements prévue sur les mêmes lacs au cours de l’été 2022.

Le bilan final de cette expérimentation est attendu en fin d’année 2022. Si cette technique offre de bons résultats, elle pourrait par la suite être reproduite dans de véritables programmes de suivi et d’expertise sur les lacs d’altitude, comme Lacs sentinelles.