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Le suivi du bouquetin en Haute Tarentaise

Faune
Le bouquetin des Alpes (Capra ibex) est sans conteste un animal emblématique du Parc national de la Vanoise. L'espèce fait l'objet d'un suivi régulier. Sur le secteur de la haute Tarentaise, l'équipe de gardes-moniteurs assure le suivi hivernal de deux sous-populations de Vanoise, aux origines bien différentes.

 

En Haute-Tarentaise, deux sous-populations aux origines différentes

La première occupe globalement le vallon de Prariond et l'adret compris entre la Tsanteleina et la Pointe de Front, sur Val d'Isère, ainsi que le vallon de la Sassière, à Tignes. Cette population est issue du retour naturel, dans les années 1970, de bouquetins, en provenance du Parco Nazionale Gran Paradiso.

Ces animaux, au départ migrateurs (comme le sont les éléphants ou les gnous en Afrique), passaient leur été en France et retournaient hiverner en Italie, dans le val de Rhêmes, Valsavarenche ou le Val d'Orco. Au fil des ans et des générations de bouquetins, des individus ont fait le choix de passer toute l'année sur le versant français.

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La seconde sous-population de bouquetin est issue de deux réintroductions, l'une en 1969 avec des individus de la réserve naturelle suisse du Mont Pleureur, et l'autre, en 1980-1981, avec des animaux provenant de Villarodin-Bourget, en Maurienne. Depuis, les deux noyaux ont fusionné et forment une seule et même sous-population de la population de Vanoise.

Des animaux marqués à Champagny (Friburge), répondant aux doux noms de Garfield, Syncope ou Frapadingue, viennent passer leur été autour du Mont Pourri. Depuis quelques années est également observée une colonisation du versant Est du Mont Pourri (entre le vallon de la Sache et le refuge de Turia), y compris en hivernage.  

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Un suivi permanent, par tous les temps

Au-delà des chiffres et de l'histoire, il y a le travail des garde-moniteurs du secteur. Le suivi du bouquetin, qui permet entre autres de présenter ces statistiques, représente environ 40 journées d'agent par an, en mission d'observation dans la neige durant les mois de janvier à mars. Ainsi, pendant que ces bêtes à cornes se dorent la pilule au soleil, les gardes-moniteurs se postent souvent à l'ombre et par des températures pouvant atteindre les -20°C en janvier. La connaissance de l'espèce passe par ce suivi de terrain permanent, en toutes saisons, par des agents expérimentés.